La ville, qui s’est vidée des regards humains mais qui demeure habitée par la présence humaine, attend et entend. Elle ne nous dit rien, elle ne nous approuve, ni ne nous blâme ni ne nous console. Elle se contente, ce qui n’est pas peu, d’être ce silence qui appelle le sens. Elle apparaît comme le lieu ultime de nos passions, de notre salut ou de notre perte – dont, de toute façon, nous serons responsables mais qui ne pouvait advenir qu’en sa présence. (extrait)
Extrait de cet incroyable livre qu’il faut (re)découvrir sans tarder : Poétique de la ville de Pierre SANSOT aux éditions PAYOT.