Zazen de l’aube. Embrumé. Une semaine à éternuer à renifler et des mouchoirs plein les poches, juste au cas où. Respirer par la bouche. Entrouvrir les lèvres à peine. Se redresser et refaire sa verticale comme on refait son lit. Se tenir à distance du sommeil. Une chasse d’eau cascade dans une tuyauterie au-dessus de nos têtes. Dehors la nuit et la pluie à Paris. La respiration buccale me sèche la gorge. Se redresser. Être là. J’ai pensé : quel bruit ça peut faire d’être là ?
ffffuuuucccchhhhhhhsssuuuiiiiiiiii le son qui vient de l’espace infini qui se répand dans les rues qui remplit le zendo qui finit par s’infiltrer entre mes oreilles, plus le bruit de la chasse d’eau, plus les autres bruits de la ville derrière les vitres, plus tous les bruits de ceux qui sont assis autour de moi. C’est ça être là.